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Autres examens...

PCR

PCR quantitative (quantative polymerase chain reaction), ou PCR en temps réel, est une méthode particulière de réaction en chaîne par polymérase permettant de mesurer la quantité initiale d'ADN. En réalité, la PCR quantitative mesure le nombre d'amplicon. Pour Lyme, la PCR recherche la présence d'ADN du spirochète en l'amplifiant. L'avantage de cette technique est qu'elle permet de mettre en évidence la présence de la bactérie chez un individu. L'inconvénient est qu'elle n'est pas remboursée par la sécurité sociale hormis être hospitalisé, que très peu d’hôpitaux la pratique et que sa sensibilité est moyenne car le spirochète circule peu dans les liquides. La PCR a une spécificité proche de 100% c'est à dire que l'on va détecter vraiment que de l'ADN du spirochète et qu'il n'y aura pas de faux positif par contre la sensibilité varie de 10 à 20% seulement en fonction du site de prélèvement (peau, liquide céphalo-rachidien, liquide synoviale), ce qui veut dire qu'on peut avoir un grand nombre de faux négatifs sur une personne chez qui le test est négatif mais ne permet pas d'éliminer la pathologie.

Sensibilité : 10-20% Spécificité : 98%

C'est donc une recherche directe de la bactérie qui est très souvent décevante.

Ponction lombaire

L'objectif de la ponction lombaire (PL) est de prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR) pour l'analyser. La quantité totale de LCR est de l'ordre de 150 ml. Notre organisme en produit constamment, il est intégralement renouvelé toutes les 6 à 8 heures. La ponction lombaire est obligatoirement réalisée par un médecin. Le patient est installé assis (ou parfois sur le côté), le dos le plus rond possible afin de bien dégager le massif rachidien. Le point de ponction est repéré par le praticien, il doit se situer entre la 4e et la 5e vertèbre lombaire, ou entre la 3e et la 4e. L'aiguille est alors retirée et un pansement mis en place. L'ensemble de la procédure excède rarement quelques minutes. Il s'agit d'un examen, qui malgré sa réputation, est peu douloureux lorsqu'il est pratiqué par un praticien expérimenté. La ponction lombaire permet une recherche directe de la bactérie par PCR.

Fluide Cérébrospinal CXCL13

Cette examen passe pour une ponction lombaire et une analyse du liquide céphalo-rachidien à la recherche du marqueur CXCL13. La sensibilité de ce test est de 88% pour une spécificité de 89% (cut-off, 250 pg of CXCL13/ml of CSF). Des niveaux élevés de CXCL13 peuvent être utiles dans le diagnosticde la neuroborréliose mais doit être interprété avec vigilance.

Sensibilité : 88% Spécificité : 89%

Cette technique n'est pas standardisée et ne sera probablement pas reconnue par d'autres médecins.

Niveau de CXCL13Niveau de CXCL13

La scintigraphie cérébrale (SPECT)

SPECT : "Single Photon Emission Computerized Tomography", c'est une technique d’imagerie qui donne une image du fonctionnement d’un organe, contrairement à l’IRM et à la tomographie qui en montrent la structure. Dans la maladie de Lyme, chez la majorité des patients on trouve des anomalies : le plus fréquemment il y a des hypoperfusions diffuses hétérogènes dans le cerveau. Cependant on ne peut pas attribuer ce genre de lésions à la maladie de Lyme car d’autres maladies présentent des lésions semblables, comme les lupus, l’abus chronique de cocaïne ou d’autres désordres. Par contre, on voit la différence avec un patient en phase primaire de dépression ou une maladie d’Alzheimer. La scintigraphie est donc un outil utile dans le diagnostic différentiel de la maladie de Lyme, bien que cette technique ne puisse à elle seule en faire le diagnostic. La SPECT sert également à suivre les évolutions, notamment suite aux traitements.

Cette technique n'est pas standardisée et ne sera probablement pas reconnue par d'autres médecins.

doc40SPECT du cerveau avant et après un thérapie antibiotique

Complément C4a

Le complément C4a pourrait être un marqueur inflammatoire très intéressant dans le cadre de la maladie de Lyme. Il s'agit d'une anaphylatoxine issue de la fragmentation du complément C4 responsable de nombreuses réactions inflammatoire locales. Les niveaux de C4a ont été comparés chez les sujets sains, les Lymes arthritiques, les Lymes neurologiques, les lupus et les SIDAs. Le niveau normal de C4a se situe entre 0 et 1500.

Voici quelques niveaux de C4a :

10 000 : les Lymes arthritiques se situent en pole position avec un niveau moyen très nettement supérieur aux autres pathologies et donc très spécifique de ce type de Lyme 6000 : Sida 4600 : Lupus 3500 : Lyme à dominance neurologique

D'autres études concluent que l'association d'un C4a élevé et d'un niveau de CD57 bas forment la combinaison idéale pour suspecter une maladie de Lyme. Ces marqueurs présentent en outre l'avantage de mesurer l'efficacité d'un traitement.

Cette technique n'est pas standardisée et ne sera probablement pas reconnue par d'autres médecins.

BBK 07

BBK 07 serait un marqueur potentiel pour le sérodiagnostic de la borréliose de Lyme. La caractérisation de cet antigène pourrait améliorer encore la détection de la borréliose de Lyme. Ce n'est qu'au stade expérimental pour le moment.

Co-infections

Il existe de nombreux tests en PCR, WB et LTT pour les co-infections :

BCA (Allemagne)

  • Très nombreux tests en LTT, WB

Pasteur Cerba (Paris):

  • Candidose (sérologie "Candia 5")
  • Bartonella henselae et quintana (sérologie)
  • Mycoplasmes (sérologie)
  • Brucella (sérologie)
  • Fièvre Q (sérologie)
  • Cytomégalovirus (sérologie et PCR)
  • Leishmania (sérologie et culture)
  • Encéphalite à tiques (sérologie)

Hôpital (Marseille):

  • Ehrlichia (sérologie et PCR)
  • Rickettsies (sérologie et PCR)
  • Bartonella (sérologie et PCR)

laboratoire universitaire d’analyses médicales (Strasbourg):

  • Bartonella henselae (sérologie et PCR)
  • Cytomégalovirus (sérologie et PCR)

LABO XV (Paris):

  • parasites, amibes et levures (Coproparasitologie)

RP Lab (Belgique):

  • parasites, amibes et levures (GUTSCREEN)

Laboratoire Viollier (suisse):

  • Bartonella henselae et quintana (sérologie)
  • Chlamydia pneumoniae
  • Coxiella burnetii (Fièvre Q)
  • Yersinia enterocolitica/pseudotuberculosis
  • Encéphalite à tique
  • Cytomégalovirus

Laboratoire vétérinaire de M. Barba (Espagne):

  • Babesia (PCR)
  • Ehrlichia (PCR)
  • Brucella (PCR)
  • Bartonella henselae (PCR)
  • Chlamydia (PCR
  • Mycoplasmes (PCR)
  • Leishmania (PCR)

Laboratoire de M. Ackerman (Allemagne):

  • Babesia (sérologie)
  • Ehrlichia (sérologie)
  • Bartonella (sérologie)
  • Rickettsies (sérologie)
  • Fièvre Q (sérologie)

Le 2016-03-02