Le Consensus de 2006
Pourquoi un consensus ?
Dans le domaine médical, il convient d'avoir des bonnes pratiques dans le diagnostic et la thérapie des différentes affections que l'Homme peut contracter. A cet effet, il existe plusieurs approches dont certaines sont labellisables par la haute autorité de la santé :
- recommandations, lignes directrices
- consensus
- guides méthodologiques, référentiels élaborés pour l'évaluation des pratiques professionnelles
- développement professionnel continu
Le Consensus possède la plus grande garantie pour les médecins, puisque qu’il constitue un « standard or » avec valeur juridique opposable en cas de procédure juridique pour faute professionnelle. La Conférence de Consensus est naturellement plus ouverte et normalement n’a pas valeur obligataire.
Une conférence de Consensus est destinée à produire des recommandations en définissant, au terme d’un débat public, une position consensuelle dans une controverse portant sur les modalités d’une prise en charge de santé. Une audition publique, réunissant experts, professionnels de santé et usagers, peut avoir lieu lorsque des questions de santé publique sont en jeu. Elle présente un rapport d’orientation définissant d’abord l’état des connaissances et proposant des orientations en santé publique, des recommandations, etc…
Document issu de la conférence de Dearborn 1994
Conférence de Consensus de la Borréliose de Lyme
La 16ème Conférence de Consensus en thérapie anti-infectieuse a pour titre : «Borréliose de Lyme : démarches diagnostiques, thérapeutiques et préventives». Elle a eu lieu le 13 décembre 2006 à l’Institut Pasteur de Paris et a été réalisée sur l’instigation de la SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française) et de son président Jean-Paul Stahl.
Cette assemblée va signer le premier Consensus français concernant le diagnostic et le traitement de la Borréliose en avalisant pratiquement toute la directive de l’IDSA (les Guidelines de février 2006, publiées en novembre de la même année). Depuis 2006, ce texte n’a pas été révisé, malgré la mise en examen de l’IDSA en 2008 et la reconnaissance officielle, le 1er mai de la même année, des conflits d’intérêts de la plupart des signataires de cette dernière.
Conséquences sur les diagnostics et les thérapies
Ce document a en quelque sorte figé les pratiques concernant la borréliose de Lyme. Or depuis la rédaction de ce document, de nombreuses publications remettent en question sérieusement les bases de celui-ci. Des conflits d'intérêts ont été prouvés aux USA autour de la borréliose de Lyme, conflits entre médecins, laboratoires et assurances privées : la France ayant basé ses directives en fonction de celles des USA, quelles valeurs ont-elles ?
Le 2016-03-02